Toutes les études le montrent, les clients font preuve aujourd’hui de plus en plus d’exigences dans leurs relations avec leurs fournisseurs et ce phénomène ne cesse de s’amplifier. Dans le même temps, les entreprises communiquent sur l’enregistrement d’une amélioration constante de leur taux de satisfaction client.
Augmentation des exigences clients, augmentation des taux de satisfaction client, serions-nous les champions du monde de la relation client ?
Dans nos entreprises, il est totalement inconcevable d’enregistrer un taux de satisfaction inférieur à 80%. Mais avec un indicateur de satisfaction supérieur à 80%, pourquoi n’avons-nous pas 80% de clients fidèles ? Avec un indicateur de satisfaction supérieur à 80%, pourquoi existe-t-il encore des « non clients » ?
Et si nos indicateurs nous induisaient en erreurs ? Et si, sans le vouloir, nous ne percevions de nos indicateurs que ce que nous voulons bien qu’ils nous montrent ? Et si les études de satisfaction dont ils sont issus nous trompaient ?
Pour planter le décor, prenons l’exemple de deux critères recueillant tous deux 80% de taux de satisfaction à une étude de satisfaction clients et posons-nous des questions. Auquel de ces deux critères préfèrerions nous adhérer ?
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FAUT-IL SE SATISFAIRE DE JUSTE DONNER DE LA SATISFACTION AU CLIENT ?
Ce serait se contenter de placer la barre à un niveau somme toute médian pour ne pas dire médiocre. L’objectif est-il de rendre les clients « satisfaits » ou « très satisfaits » ?
La satisfaction client n’est pas une action, c’est une perception, c’est un état d’esprit et c’est là sa véritable valeur car, selon son intensité, elle inspire des actions : achat, fidélité, recommandation.
Le comportement client est influencé par la satisfaction et un niveau de satisfaction neutre, ou tout juste satisfaisant, n’inspire pas d’action notoire. Seule une satisfaction, ou une insatisfaction, intense peut créer une action et une action inspirée par des émotions est beaucoup plus puissante que celle motivée par la raison.
Jusqu’à présent on avait pour habitude de lire qu’un client très satisfait ou très insatisfait pouvait communiquer son ressenti à 10 autres personnes. Aujourd’hui avec le développement du web 2.0 et des réseaux sociaux (Twitter, les blogs, les forums d’échange et autres), la propagation de l’information est beaucoup plus puissante et amplifie le phénomène du « bouche à oreille ». Ce changement dans le rapport de forces entre fournisseurs et clients obligent plus que jamais les entreprises à être plus attentives au comportement des clients.
L’objectif d’une stratégie orientée client doit donc être de procurer une satisfaction intense, un ravissement client, un enchantement client pour que celui-ci devienne un client fidèle, un prescripteur, une force commerciale complémentaire pour l’entreprise.
Susciter le ravissement client, le plus grand plaisir client, ce que les anglo-saxons nomment le « customer delight » est donc une excellente manière de stimuler la croissance, de générer de nouvelles opportunités de croissance organique dans l’environnement économique de retournement que nous connaissons actuellement.
Dans cette optique, une entreprise devenue ambitieuse en matière de satisfaction client se devrait de n’afficher et de ne suivre dans ses tableaux de bord que les taux de clients « très satisfaits », ce que certains auteurs ont qualifié de la « top box ».
Certes les taux de satisfaction ainsi retenus seront beaucoup plus bas que ceux habituellement annoncés mais l’objectif d’une étude de satisfaction n’est pas de montrer aux autres que l’on travaille bien, c’est de faire ressortir en interne les axes de progrès pour combler au mieux les attentes du client et essayer de le fidéliser.
LES OBJECTIFS D’UNE ETUDE DE SATISFACTION
Une étude de satisfaction est un moment privilégié d’écoute du client. C’est une phase d’exploration des attentes client qui doit permettre de découvrir les gisements de valeurs à exploiter et qui doit permettre d’agir. Une telle investigation n’est donc pas un simple questionnaire.
Les objectifs poursuivis et l’utilisation future des données recueillies doivent être très clairement définis. A défaut, il est probable que les bonnes questions, celles qui permettront de faire ressortir les indicateurs intéressants et d’orienter des plans d’action, ne seront pas poser.
Identifier les bonnes questions c’est être capable de répondre au préalable aux points suivants :
- Pourquoi et pour quelle utilisation voulons-nous suivre l’évolution du taux de satisfaction ?
- Que voulons-nous mesurer ?
- Qui souhaitons-nous mesurer ? L’ensemble des clients ou un segment précis ?
- Pourquoi ne pas focaliser l’étude sur les clients qui se plaignent ou qui sont partis ?
(orientation intéressante et efficace dans un objectif de rehaussement de la qualité et des causes de défection).
Les réponses recueillies permettent, après agrégation, de calculer un indicateur de satisfaction globale et des indicateurs par secteurs d’analyse. Là encore l’identification des secteurs d’analyse doit être préalablement clairement définie, nous y reviendrons.
QU’EST-CE QUE LA SATISFACTION CLIENT ?
La satisfaction est généralement définie comme le sentiment éprouvé par le client à la suite de l'utilisation d'un produit ou de la consommation d'un service. La satisfaction est donc :
- le résultat de la perception d’une offre (et non de la réalité de l’offre, celle-ci peut lui être supérieure),
- et sur une base comparative, le résultat du sentiment qui résulte de la comparaison entre une perception et une attente (et non d’un désir, celui-ci peut être supérieur à l’attente).
Figure 1 : Définition d’une satisfaction client
EN QUOI NOS INDICATEURS DE SATISFACTION SONT-ILS ERRONES ?
LES PROCESSUS PSYCHOLOGIQUES DES REPONDANTS
Si les processus psychologiques du client entrent en ligne de compte dans la perception de l’offre, ils entrent également en ligne de compte lorsqu’en réponse à une étude il doit se prononcer sur son niveau de satisfaction.
On observe ainsi que lorsque l’écart entre la perception de l’offre et l’attente n’est pas trop prononcé, le répondant a tendance à être moins sévère dans son évaluation et à minimiser son insatisfaction.
Il se crée ainsi une zone de tolérance qui améliore faussement le taux de satisfaction des clients « satisfaits ».
LA CREDIBILITE DES RESULTATS OBTENUS DES ETUDES
De nombreuses entreprises communiquent sur un indicateur de satisfaction globale de plus de 80% ou 85% quand ce n’est pas 95%. Quel est le sens d’un tel résultat ? Si la part de marché n’est pas à ce même niveau c’est bien que l’on ne doit pas mesurer ce qui devrait l’être ou que l’on se trompe dans les données que l’on agrège et assurément dans les appréciations des répondants que l’on agrège.
Une étude de satisfaction est censée permettre d’agir, quelle part est laissée à l’action avec de tels niveaux de satisfaction ?
Mais peut-être suffit-il de ne rien faire ! J’ai lu récemment un article qui, sur le ton de l’humour, prédisait une amélioration des indicateurs de satisfaction de nos entreprises. L’argumentation était simple mais pleine de bon sens : en période de crise le chiffre d’affaires baissant, les premiers clients à quitter une entreprise sont généralement les moins satisfaits.
VERS UNE NOUVELLE APPROCHE DE L’INDICATEUR DE SATISFACTION
SUR LE NIVEAU D’APPRECIATION A RETENIR
Toutes les raisons précitées, mais on pourrait en trouver d’autres, militent pour ne suivre dans les tableaux de bord que le niveau de clients « très satisfaits ». L’entreprise sera ainsi certaine de ne pas se reposer sur des lauriers inexistants.
Dans cette optique, l’étude de satisfaction ne doit pas être perçue comme une menace (par la production d’un taux plus faible), il ne s’agit pas d’établir un seuil à partir duquel les résultats seraient jugés bons ou mauvais. Au contraire, les aspects identifiés comme simplement « satisfaisants » ou préoccupants doivent être considérés comme autant d’opportunités d’amélioration et non comme des éléments problématiques.
SUR L’APPROCHE DE L’EXPLOITATION DES RESULTATS
L’indicateur de satisfaction traduit un écart entre une attente et une perception, mais, dans une approche multidimensionnelle de cet écart (abordé au paragraphe suivant), il est possible de le subdiviser en d’autres écarts susceptibles d’engendrer des plans d’actions différents. Il convient alors de faire figurer dans l’étude des questions qui faciliteront la mise en évidence de ces autres écarts.
SUR L’OBJECTIF MEME DE L’ETUDE DE SATISFACTION
Nous n’avons cessé de le répéter les données recueillies doivent permettre d’agir. Il faut donc pouvoir définir des indicateurs de satisfaction susceptibles d’orienter des plans d’actions et idéalement pouvant à leur tour être déclinés dans un balanced scorecard, dans la carte stratégique de l’entreprise. Ce but nécessite une modélisation préalable des objectifs poursuivis (abordé au dernier paragraphe).
L’ANALYSE DE LA SATISFACTION PAR UNE APPROCHE MULTIDIMENSIONNELLE
Il convient de faire la distinction entre la qualité technique d’une offre fournisseur basée sur des critères objectifs et la satisfaction client qui, elle, relève du domaine du subjectif.
La correspondance entre la perception des clients et ce qui est considéré comme des faits justes n’est pas la règle. Néanmoins, l’évaluation du point de vue des clients, demeure essentielle. Elle permet effectivement de révéler la présence de différentes problématiques sollicitant des plans d’actions différenciés.
Ainsi, l’écart de satisfaction qui mesure l’écart entre une qualité attendue et une qualité perçue va révéler dans une analyse multidimensionnelle :
- une problématique d’adéquation de l’offre (un écart d’attente),
- une problématique de qualité de l’offre (un écart de qualité),
- une problématique de perception de l’offre (un écart de perception).
Figure 2 : L’approche multidimensionnelle de l’écart de satisfaction
L’ECART D’ATTENTE
Cet écart se révèle lorsque l’attente du client dépasse l’offre de l’entreprise. Bien que la qualité visée par l’entreprise soit rendue en conformité avec les bonnes pratiques et sans défaut, celle-ci ne rencontre pas l’attente ou l’idée de l’offre attendue par le client.
Si l’écart d’attente peut trouver une explication dans certaines méconnaissances qu’ont les clients de l’offre du produit ou du service, il peut aussi révéler une problématique quant à l’adéquation entre l’offre et les attentes du client. Il soulève aussi une question quant à l’identité du client à satisfaire, le choix de la cible.
En termes d’amélioration, cet écart invite donc soit à mieux communiquer et à clarifier l’offre auprès des clients, soit à évaluer et modifier la pertinence afin de mieux répondre aux besoins des clients.
L’ECART DE QUALITE
Cet écart se révèle lorsque l’offre de produit ou de service n’a pas été rendue telle que convenue.
En termes d’amélioration, cet écart invite à identifier les causes de non-qualité, à mettre en œuvre un plan d’amélioration au niveau des process de l’entreprise et à en évaluer les résultats.
L’ECART DE PERCEPTION
L’ECART DE PERCEPTION
Cet écart se révèle lorsque le client ne s’est pas rendu compte que l’offre a été rendue en conformité avec les bonnes pratiques ou encore que l’offre n’est pas sur son bon positionnement (rapport prix/qualité).
En termes d’amélioration, cet écart invite soit à mettre en place une meilleure communication avec les clients en vue de donner une meilleure visibilité à l’offre rendue soit à revoir le rapport qualité/prix.
Orienter des plans d’actions exige donc de traiter autrement l’information issue de l’étude de satisfaction de manière à identifier chacun de ces écarts possiblement problématiques.
Une approche complémentaire permet d’enrichir plus encore les résultats obtenus en déclinant les plans d’actions dans la stratégie de l’entreprise, cette étape passe par une modélisation du comportement client.
MODELISER LES COMPORTEMENTS CLIENTS ET UTILISER LES INDICATEURS DE SATISFACTION COMME BASE D’ORIENTATION A LA STRATEGIE DE L’ENTREPRISE
Philippe Plantier, chercheur en modélisation de comportement consommateur, présente une approche plus que pertinente de l’utilisation des études de satisfaction.
Il identifie le comportement client en quatre fondamentaux à partir desquels doivent être élaborées les questions de l’étude de satisfaction à mener. Les réponses obtenues permettent de dégager quatre indicateurs de satisfaction.
Cette approche permet ainsi de passer du comportement clients à des indicateurs de comportement et de décliner ces indicateurs en mesures opérationnelles pouvant être transposées ensuite dans la carte stratégique de l’entreprise.
Il m’est apparu intéressant de reprendre les grandes lignes de son analyse.
Figure 3 : La transposition de l’étude de satisfaction aux éléments de la carte stratégique
LES QUATRE FONDAMENTAUX DU COMPORTEMENT CLIENT
- Le premier pilier de la « conformité » : la conformité signifie que l’offre est conforme aux critères de bases promis. C’est encore la fiabilité car plus la conformité est exhaustive et plus la fiabilité est garantie (exemple : dans l’offre de gestion de comptes bancaires, on n’imagine pas qu’un relevé de compte puisse être faux, il doit être fiable au point que l’on puisse n’y effectuer aucune vérification).
- Le second pilier de la « disponibilité » : la disponibilité signifie que l’offre doit être disponible (exemple de l’agence bancaire ouverte le samedi. Si elle n’est pas ouverte le samedi, l’offre proposée ne sera pas peut-être pas en adéquation avec mes attentes). C’est encore l’accessibilité au produit, autrement dit le prix (exemple la gratuité de l’émission de chèques).
Ces deux piliers représentent les facteurs de base de la qualité qui sont indispensables mais qui ne n’offrent pas des valeurs de différenciation. Ce sont les exigences minimum qui causeront l’insatisfaction si elles ne sont pas réalisées et qui à l’inverse ne causeront pas la satisfaction si elles sont réalisées. A ce stade, l’entreprise concurrente présente une offre parfaitement identique.
Ces deux facteurs ne permettent certainement pas de fidéliser un client. Il est pourtant paradoxal de constater que, dans bon nombre d’études de satisfaction, la plupart des questions portent sur ces deux facteurs de base : conformité et disponibilité. On peut alors s’interroger sur la valeur des indicateurs de satisfaction qui en ressortent et qui ne font que traduire que l’entreprise travaille correctement. Dans ces conditions un taux de satisfaction à 80%, 85%, 90% ou plus ne doit rien avoir d’exceptionnel.
La source de la fidélisation un client se trouve dans les deux autres piliers du comportement client.
- Le troisième pilier de la « sollicitude » : la sollicitude c’est la bienveillance, la prévenance, l’écoute active, l’empathie, la compréhension, la réponse aux demandes ou aux problèmes, la capacité de transformer un contact négatif en un contact très positif. C’est aussi le ciblage, la segmentation pour s’adresser au client de manière différenciée et donc efficace. C’est encore informer, rassurer, désamorcé, convaincre pour satisfaire et fidéliser.
- Le dernier pilier de la « confiance construite » : Philippe Plantier le définit ainsi « c’est le pilier des valeurs portées par la marque, c’est la transformation en actions de chacune de ces valeurs par les collaborateurs qui incarnent eux-mêmes cette confiance construite et toutes les valeurs de la marque : l’image ».
Ainsi donner un sens à une étude de satisfaction, c’est de ne pas omettre de poser des questions se rapportant à ces deux derniers aspects du comportement client qui, eux, sont à l’origine de la fidélisation client.
DES INDICATEURS DE SATISFACTION A L’ORIENTATION DE LA STRATEGIE
Une telle modélisation permet d’identifier les quatre indicateurs de satisfaction à retenir ayant réellement un sens et qui vont faciliter la prise de décision :
- l’indicateur de conformité,
- ’indicateur de disponibilité,
- l’indicateur de sollicitude,
- l’indicateur de confiance construite.
Les problématiques de conformité et de disponibilité sont des problèmes de process de fabrication ou de service. Problèmes qui renvoient au niveau des managers et des collaborateurs à des problèmes d’organisation.
La problématique de sollicitude, c'est-à-dire la capacité d’écoute du client, le questionnement judicieux et l’aptitude à traiter la demande est un problème de compétence individuelle. Problème qui renvoie au niveau des managers et des collaborateurs à des problèmes de d’apprentissage et de formation.
La problématique de l’image, de valeurs, de confiance construite est un problème de comportement collectif qui relève de stratégies ressources humaines et communication en accord avec un comité de direction et en fonction d’une vision, d’un positionnement exprimé et compris par tous. Problème qui renvoie au niveau des managers et des collaborateurs à l’adhésion à un projet et des valeurs éléments qui construisent le comportement collectif.
Cette approche montre bien que c’est l’entreprise dans sa globalité qui est concernée dans une stratégie orientée client. Elle permet de décliner les indicateurs de satisfaction et les plans d’actions dans le balanced scorecard de l’entreprise et de leurs adjoindre les indicateurs d’actions ad hoc.
La satisfaction client n’est pas un gage de fidélisation mais l’un ne va pas sans l’autre. La dynamique de la fidélité provient essentiellement de deux flux : la satisfaction et l’image. Mais l’on s’aperçoit que la recherche de la fidélisation client n’est pas toujours perçue comme le principal objectif dans toutes les entreprises. Le propos est en soi un rien provocateur mais il revêt malgré tout certaines vérités tant il est vrai que le gain d’un nouveau client est plus souvent encouragé que la fidélisation d’un ancien client :
- il est vrai que si le gain d’un nouveau client est visible et mesurable, la fidélisation d’un ancien client est invisible et son gain noyé dans un chiffre d’affaires déjà acquis.,
- il est vrai que si le gain d’un nouveau client est gratifiant et parfois rémunéré, la fidélisation d’un ancien client est jugée somme toute normale,
- il est vrai que si le gain d’un nouveau client est considéré comme une victoire sur la concurrence, la fidélisation d’un ancien client est un non événement,
- Etc …
L’actualité du moment m’amène à penser que le suivi de l’indicateur de satisfaction client ne doit pas occulter le suivi des autres indicateurs clés. Lu dans la presse :
- « Pour la cinquième année consécutive, Toyota termine constructeur N°1 au classement général de l’étude de satisfaction client. »
- « Sondage satisfaction client France, Toyota leader »
Qu’en pensez-vous ?
Très bon papier, faisant une bonne synthèse des travaux et des réflexions des chercheurs sur ce sujet.
RépondreSupprimerAmusant qu’il soit écrit par un financier ! Je travaille depuis quelques années sur « l’’impact économique la satisfaction et de la fidélité clients . je n’ai pas toujours une oreille attentive de la part des gestionnaires. Nous avons d’ailleurs remporté le trophée Marketing magazine 2009 avec nos travaux sur ce sujet. Se contenter de la seule mesure du taux de satisfaction comme outil de pilotage se serait comme n’avoir qu’un simple rapport de comptabilité annuelle comme outil de gestion. Tous les experts en « Mesure des enjeux de la relation clients » savent qu’il existe, un cycle vertueux : Satisfaction + Image + Confiance = Fidélité. Satisfaire est donc un préalable mais n’est pas suffisant. Effectivement 80 % de clients satisfaits est le taux «moyen» auquel parvient la plupart des entreprises. J’ai eu l’occasion d’écrire un papier sur « l’auto-satisfaction des entreprises » (Marketing.pro.fr). Les valeurs « d’image et de confiance » impactent la fidélité des clients autant que la satisfaction. Nous allons publier une étude début avril sur les composantes de la confiance (comment ça se construit ?) et les personnes intéressées par la publication de ses travaux peuvent se manifester.
Pour les plus curieux, les travaux de l’Adetem ou de l’AFM sur le sujets de la « satisfaction clients » sont un véritable creuset de connaissance que je vous invité à rejoindre ou partager.
L’impact économique de la satisfaction et de la fidélité client, voila un sujet qui devrait rapprocher les Financiers et les Marketeurs. Je suis heureux de voir que votre blog aborde ce sujet et reste à votre écoute pour prolonger le débat.
Merci à vous Christian pour vos compliments.
RépondreSupprimerVous trouvez « amusant que ce papier soit écrit par un financier ». Quelque part vous avez raison, il n’y a pas toujours une écoute active entre le Marketing et la Finance et pourtant plus que jamais on parle de « stratégie orientée client », « d’alignement », etc…. Si l’ensemble des équipes dirigeantes, dont la direction financière, ne sont pas alignées sur la stratégie, dont la composante « orientation client », et n’y apportent pas un regard critique et constructif jusque dans le choix et la construction des indicateurs, cette orientation client ne restera qu’une volonté difficile à mettre en action.
Vous rappelez que, dans le cadre de la mesure des enjeux de la relation client, le taux de satisfaction n’est pas le seul élément à prendre en considération. Nous sommes bien d’accord et c’est aussi ce sur quoi j’ai essayé de sensibiliser. Développer la satisfaction et donc la marque, l’image, la confiance les performances vis-à-vis du client ne peut être que le résultat de différentes actions et de l’entreprise dans sa globalité sur des valeurs comprises et partagées par tous. Il y aurait encore beaucoup d’autres choses à dire dans le cadre des enjeux de la relation client et de certaines entreprises qui ont investi dans des outils de CRM en oubliant que le « R » central signifiait « Relationship »…
Gageons que cet article et votre étude à venir en avril (pour laquelle je vous marque tout de suite tout mon intérêt) puissent effectivement rapprocher Marketeurs et Financiers.
PS : pour ceux qui, comme moi, souhaitent lire les précédents articles de Christian Barbaray, ils figurent sur le site marketing.professionnel.fr (et non marketing.pro.fr)
Bonjour,
RépondreSupprimerPermettez moi de vous donner mon avis... il y a surtout une idée "marketing" qui fausse la relation avec le client et qui est : "le client est roi" de fait le client devient exigeant jusqu'à l'absurde, il attend un niveau de qualité de produit, de qualité de service très haut de gamme, tout en voulant payer le produit ou la prestation le moins cher possible..Alors il dit souvent qu'il est satisfait après coup et surtout quand il ne veut pas passer pour un idiot, car l'inverse serait avouer qu'il a fait un mauvais choix...
Très bonne réflexion entièrement partagée. Je suis Président du Cercle de la Relation Client et nousorganisons un petit déjeuner débat le 15 avril à Paris sur le thème de la culture client (voir site cercle-crm.com). Les approches proposées par Philippe Plantier me sont familière car, j'ai été son associé pendant 10 ans et j'ai donc participé à leur création et leur déploiement. Aujourd'hui ma société Mélétys se charge de rendre les approches concrètes en entreprise à travers 3 métiers : études, formation, accompagnement. L'enjeu est de remettre l'humain au centre de la Relation client pour dépasser la satisfaction froide. En effet, nous avons trop focalisé sur les process et de fait, nous avons déshumanisé la Relation client. La relation est trop formatée, prévisible et insipide. Il faut remettre de l'improcisation et du naturel dans la relation. Noustravaillons à cela et je vous invite à participer à nos réflexions du Cercle.
RépondreSupprimerMerci à vous Didier pour votre commentaire. Effectivement, je trouve les approches de Philippe Plantier très pertinentes. J'ai été voir le site du cercle de la relation Client, il est très riche en informations de qualité et à mon tour je le recommande. (Vous avez fait une légère erreur sur l'adresse qui est : http://cercleducrm.wordpress.com/)
RépondreSupprimerC'est avec plaisir que je vais m'inscrire à votre déjeuner du 15 avril.
Cordialement
Philippe Mularski
bonjour
RépondreSupprimerj'ai été enchanté de lire cet article qui reprend les travaux de recherche que je mène depuis plus de 15 ans dans le domaine de la performance des études de satisfaction et le processus de fidélisation du client.
Je suis ravi de pouvoir collaborer à de nouveaux articles complémentaires afin d'apporter tout le soutien et les conseils pour assoir les bases d'une stratégie client efficace.
Ces travaux issus de la structure LE LABO donnent naissance à des méthodes d'exploitation attachés à la BalancedScorecard et certaines interventions à ce sujet sont disponibles sur le net aux adresses suivantes :
Quel est le prix de la satisfaction ?
http://emea.mediasite.com/mediasite/Viewer/?peid=f4001b8565a94ba2ace14968652a819d
Explorer les attentes des clients dans le cadre d'une stratégie d'innovation
http://emea.mediasite.com/mediasite/Viewer/?peid=67448a7691d24848ac9f7a934ba45035
Résultats de l'enquête «Votre entreprise face à l'innovation»
http://emea.mediasite.com/mediasite/Viewer/?peid=531d7b98e16b4f2dbf8bef2721f173bc
avec toute ma satisfaction : Philippe PLANTIER
Réaction de Vincent Rodina, Burundi.
RépondreSupprimerJe suis très ravi d'avoir lu l'article de Monsieur Philippe MULARSKI et j'ai beaucoup rigolé au vu de ce que je faisais avec mes collègues pour mesurer la satisfaction de la population vis-à-vis des services rendus par l'administration et des services techniques déconcentrés de l'Etat. En fait, je suis responsable du service de suivi-évaluation dans un des organismes bilatéraux opérant au Burundi et comme on a introduit un système de gestion axé sur les résultats, nous avons élaboré un indicateur concenrant la satisfaction de la population vis-à-vis des services pré-cités. Une seule question alors pour le mesurer : êtes-vous satisfait des services rendus par l'administration et des services techniques déconcentrés? Comme réponses possibles : 1. Très satisfait 2. Satisfait 3. Moyennement satisfait 4. Pas satisfait
Merci alors pour l'article car ça va au moins m'inspirer à considérer les 4 niveaux.
Bonsoir,
RépondreSupprimerMerci pour cet article qui va m'aider a élaborer l' enquête de satisfaction client que je compte utiliser pour mon mémoire de master professionnel qui concerne la fidélisation en formation par apprentissage.
cordialement,
Dominique